Le BAFA (Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur) reste une formation prisée par des milliers de jeunes en France chaque année. En 2023, pas moins de 38 500 diplômes ont été délivrés, marquant une hausse de 7,2 % par rapport à 2022. Mais qu’est-ce qui attire autant ces jeunes, souvent âgés de 19 ans en moyenne, vers ce brevet ? En explorant les données récentes et les témoignages, plusieurs motivations émergent, mêlant pragmatisme, passion et opportunités personnelles. Voici les principales raisons qui les poussent à franchir le pas.
1. Un job saisonnier à portée de main
Pour beaucoup, le BAFA est avant tout un sésame vers un emploi rapide et accessible. À 16 ans minimum, sans prérequis académiques lourds, il ouvre les portes des colonies de vacances, des centres de loisirs ou des accueils périscolaires. Avec une demande constante d’animateurs, notamment en été, il représente une solution idéale pour un job saisonnier ou pour financer ses études. Le rapport du COJ souligne cette dimension : « Pour certains, c’est une façon de travailler dans les colos et de gagner de l’argent pendant les vacances ». Cette motivation économique est d’autant plus pertinente que l’activité des accueils collectifs de mineurs (ACM) reste soutenue, avec 1,34 million de départs en séjours en 2023-2024.
2. Une passion pour l’animation et les enfants
Au-delà de l’aspect financier, nombreux sont ceux qui se lancent dans le BAFA par goût pour l’animation. Travailler avec des enfants, organiser des activités ludiques, transmettre des valeurs : ces aspects séduisent les jeunes en quête d’une expérience humaine riche. « L’envie de travailler avec des enfants » est une motivation récurrente dans les témoignages recueillis par le COJ. Cette dimension éducative et sociale, bien que non professionnalisante au sens strict, offre une satisfaction personnelle qui attire particulièrement les 62 % de femmes parmi les diplômés.
3. Une formation accessible à tous
L’accessibilité du BAFA joue un rôle clé. Ouvert dès 16 ans, rapide à obtenir (formation générale, approfondissement et stage pratique), et souvent subventionné par des aides comme celles de la CAF, il constitue une porte d’entrée peu intimidante dans le monde du travail. Le COJ note que cette facilité d’accès en fait une « qualification précoce ", tandis que des mesures récentes, comme le bonus CTG, renforcent son attractivité financière. Pour un jeune sans expérience, c’est une opportunité concrète de se former vite et bien.
4. Un tremplin vers d’autres horizons
Le BAFA n’est pas toujours une fin en soi. Pour certains, il s’inscrit dans un projet plus large : acquérir des compétences en gestion de groupe, se préparer au BAFD (obtenu à 33 ans en moyenne), ou explorer des carrières dans l’éducation ou le social. Les statistiques montrent une progression naturelle vers le BAFD pour une partie des animateurs, tandis que le COJ rapporte des cas où le BAFA sert à « mieux gérer un groupe » dans un cadre personnel ou professionnel. C’est un premier pas vers une vocation ou un complément à des études.
5. L’influence de l’entourage
L’effet boule de neige ne doit pas être sous-estimé. Passer son BAFA, c’est souvent suivre l’exemple d’un ami, d’un animateur inspirant ou d’un souvenir marquant de colo. Le COJ parle d’un « effet de groupe » et d’une image positive liée aux expériences d’enfance. Cette dynamique sociale, combinée à des recommandations de proches, pousse les jeunes à tenter l’aventure, parfois par curiosité ou esprit collectif.
6. Une attractivité renforcée par les perspectives
Enfin, les évolutions récentes boostent l’intérêt. La revalorisation du Contrat d’Engagement Éducatif (CEE) à environ 50 € par jour à partir de mai 2025 annonce une amélioration des conditions de travail dans les ACM. Si cette mesure n’est pas encore en vigueur, elle envoie un signal positif aux jeunes qui envisagent l’animation comme une activité valorisée et mieux rémunérée à l’avenir.
En résumé
Les jeunes se tournent vers le BAFA pour des raisons à la fois pratiques – un job accessible et rapide – et personnelles – une passion pour l’animation et une étape formatrice. Influencés par leur entourage et encouragés par des mesures de soutien, ils y voient une expérience à leur portée, avec des perspectives d’évolution. Alors, tenté par l’aventure ? Le BAFA reste une valeur sûre pour allier plaisir, travail et découverte de soi.
Sources :
Statistiques BAFA/BAFD 2023.
L’animateur BAFA, le plus beau « non-métier » du monde ?, COJ, 2023.

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